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Années 1960-70. A Rouquet

rouquetLa contestation de l’autorité par les élèves et aussi par les parents et la société, le mode de vie et les valeurs qui en résultaient, provoquaient l’installation du cycle non pas infernal mais instauré : chahuts, contestations pas toujours organisées, fautes de conduite ou de discipline qui aboutissaient à la sanction. La plus insupportable pour les élèves et les familles était la punition collective.

Un souvenir : 1955 dans cette classe de 2nde le professeur de physique décide subitement en plein cours une interrogation écrite sur « la loupe », en cinq minutes pas plus ! Correction aussitôt faite verbalement ; un tel ! fainéant ! 4/20, un tel ! 12/20 et cela au rythme de 35 copies en moins de 10 minutes ! ceux qui auraient moins de 8/20 seraient punis.

  • Cinq élèves et non les plus faibles furent privés de la sortie du jeudi après midi. Destination le Stade, en rang par deux avec l’accompagnement d’un surveillant. Chacun s’y distrayait comme il pouvait ! voilà la première phase autoritaire – sanction. La deuxième phase : nos cinq punis avaient décidé par provocation sans doute et en guise de réponse de se saouler au stade. Ils avaient mandaté l’un d’entre eux pour aller s’approvisionner de cinq litres de vin. Chacun bu le sien et … plusieurs d’entre eux ne gardèrent aucun souvenir de la fin de la journée. Pas plus fiers que cela, on n’en parla pas beaucoup. Sauf que quelques jours plus tard les surveillants « qui n’avaient rien vu , ne savaient rien… » se firent tancer par le Censeur puis par le Proviseur qui décidèrent de faire comparaitre les cinq coupables devant le Conseil de Discipline qui décida huit jours d’exclusion du lycée.
  • Epilogue : les familles reçurent un courrier aussi laconique que lapidaire, elles n’eurent que les explications de leurs fils ; les élèves de la classe firent des commentaires qui ne restèrent que désapprobateurs contre l’administration qui avait appris les détails de cet incident par la lecture d’une lettre d’un camarade imprudent à un ami à l’extérieur du lycée et que le Censeur avait « censurée ». Un seul professeur, celui d’espagnol, fit part à la classe de son incompréhension et de la méthode expéditive utilisée par l’administration à l’égard d’élèves plus que moyens. Les cinq élèves de retour en classe gardèrent une sévère rancœur au fond de leur cœur…deux ans plus tard tous obtinrent leur baccalauréat dont deux avec mention !
  • Une dizaine d’années plus tard, deux incidents ….plus graves !
  • Le premier, c’était une classe d’espagnol en terminale qui comptait une fille (c’était rare car le lycée de garçons ne recevait qu’exceptionnellement les filles du lycée féminin en série Math Elem), cette élève était parente avec le proviseur et quelques garçons facétieux avaient eu l’idée de faire circuler pendant la classe, de mains en mains, un préservatif rempli d’eau et à destination de leur camarade fille. La réaction fut immédiate ; surprise, cris, stupéfaction, exclamations de la camarade qui brandissait l’objet du délit devant la classe qui explosait de rires et d’hilarité pour certains, étouffés pour d’autres. On n’en resterait pas là : rapport au proviseur, convocations d’élèves, enquête, menaces … rien n’y fit et l’on ne sut pas qui furent les instigateurs, mais les méthodes employées par l’administration marquèrent les élèves.
  • Les exemples de collusion entre les élèves et les familles contre l’autoritarisme de l’époque ne manquent pas.
  • Evoquons en second lieu cette rébellion d’une classe de philo, accusée par le professeur d’avoir recopié dans leur devoir des pages du livre. Parents et élèves refusèrent de faire recommencer le devoir ; la venue de Monsieur l’Inspecteur d’Académie n’y changea rien. Cette fois ce fut le camouflet imposé par les élèves.
  • Mai 1968 approchait...
  • A Rouquet